GHANA


Bonjour tout le monde!
Je m’appelle Samuel Jacobs, traditionnellement ils m’appellent Whodokweh au village. C’est mon nom en famille. Si j’entends ce nom, je suis sûr que la personne qui m’appelle me connaît depuis longtemps. Je suis un réfugié libérien vivant au Ghana. J’ai l’âge de 33 ans : né le 24 Avril, 1976.
Depuis l’âge de 15 ans, j’ai vécu comme réfugié dans deux pays de l’ouest africain. En 1991, je suis entré en Côte d’Ivoire avec ma Maman, son mari et mes petits frères et sœurs. Onze ans vont s’écouler avant d’émigrer au Ghana où j’ai aussi passé encore six ans de ma vie. Voici mon histoire!
En Cote d’Ivoire, une partie de ma vie était difficile et l’autre encouragement. En arrivant dans un pays francophone, la communication était mon premier problème. J’avais seulement 15 ans, mais aussi j’étais l’aînée des enfants. Donc il fallait devenir un adulte pour s’occuper des autres dans un pays si étrange. Bientôt avec mon beau père, j’ai commencé à travailler dans les champs des Ivoiriens pour gagner de l’argent. Avec cet l’argent, nous avons acheté ce dont nous avions besoin. Le HCR (Haut Commissariat des Refugies) nous donnait des rations de nourriture. Les réfugies recevaient le riz, de l’huile, des haricots et parfois des biscuits aussi. Ça (la ration) suffisait pour la famille pendant un mois; mais il a fallu qu’on cherche d’autres manières de satisfaire nos autres besoins. Donc on vendait des cailloux, travaillait aux champs des ivoiriens et on avait des jardins où d’autres réfugiés venaient pour acheter des légumes.
La maison de ma famille n’était pas grande. Elle était construite avec des nattes de bambou. Lorsqu’il pleuvait, la famille restait debout pendant la pluie. L’eau était partout dans la maison, mais je peux aussi dire la chambre. Nous étions tous dans une seule pièce à Tabou. Les parents et les plus petits dormaient dans le lit (le seul lit dans la chambre-maison) et nous les autres au sol.
Un jour j’étais couché dehors avec d’autres membres de la famille. Il faisait très chaud dans la maison, la chambre. Lorsqu’il faisait très chaud, on se couchait dehors en plein air où le vent était bon et où le sommeil venait vite. Dans la petite matinée, la pluie est venue. Tout le monde criait « la pluie ! La pluie ! » Je les ai entendu, mais j’étais fatigué par ce que j’avais travaillé toute la journée étant l’aînée de ma famille et j’avais très sommeil donc je suis resté dehors; j’étais sous la pluie. Où pouvais-je partir ? Notre chambre était comme dehors.
Je me rappelle bien, tout cela c’était dans une petite ville à la frontière du Libéria et La Côte d’Ivoire qu’on appelle Tabou. C’est une ville des Krumen, un peuple trouvé dans les deux pays. C’était ici que la vie était dure, difficile et insupportable.
Heureusement, la nature m’a fait venir des amis; deux américains et un portugais. Et depuis ce temps, ma vie a changé en Côte d’Ivoire. Je suis sûr que vous voulez savoir ce qui c’est passé. Je vais vous le raconter.
Un jour je jouais ma guitare sur un rocher dans mon quartier à Tabou quand une missionnaire de la SMA (Société des Missions Africaines) m’a approché et m’a demandé de venir chez eux. Cette visite m’a changé de vie complètement. Chez eux j’ai rencontré Katherine, une américaine, qui, après avoir parlé avec moi, a décidé de m’aider avec mes études en CP1, CP2, CE1 et CE2. J’avais 17 ans et j’étais en collège dans le système anglophone.
En 1994 avec mon français de débutant, mes amis et moi, nous avons fait le voyage à Abidjan, la capitale commerciale de la Côte d’Ivoire. Nous étions six réfugiés libériens et nous avons formé un groupe d’Accapella. Les ivoiriens ont bien aimés ce groupe et notre manière de chanter sans instruments. Pendant les deux ans qui suivent, nous avons bien vécu avec beaucoup d’éclat ; la vie était très bien à Abidjan étant un musicien chanteur.
Malheureusement, Je ne pouvais pas aller à l’école comme le groupe me prenait tout mon temps. Et si je quittais le groupe, je n’avais pas d’argent pour payer pour les frais scolaires. Donc en 1995, j’ai pris la décision de stopper les affaires avec mon groupe pour repartir à l’école. C’était difficile, mais je l’ai fait. J’ai eu le Bac et mon BTS (le Bac plus deux) à Abidjan. Pendant ce temps, Je chantais et je jouais des instruments de musique dans des églises pour gagner ma vie. En 2000 quand j’ai eu mon BTS, j’ai commencé à travailler avec l’Ambassade des Royaumes Unis à Abidjan. C’était mon premier bon travail et j’étais très content de quitter ma maison le matin pour aller au travail. Mais en Afrique, l’avenir n’est jamais sûr même si tu le planifies bien.

En 2002, avec la crise civile, j’ai quitté la Côte d’Ivoire avec ma petite sœur paternelle pour le Ghana. Nous sommes venus au Ghana le 18 octobre 2002 pour commencer une nouvelle vie comme réfugiés. Je ne savais pas comment m’intégrer dans la société ghanéenne. Je devais trouver un moyen de soutenir ma petite sœur et moi. Au Ghana, tout le monde se prenait charge lui-même. C’était un camp des réfugiés mais tous était payant ; la maison et les autres besoins. Généralement, la vie au camp des réfugiés libériens au Ghana était éducative. Une éducation pour savoir vivre sur ton propre travail. Le HCR ne donnait pas des rations gratuites comme en Côte d’Ivoire. Tous les réfugiés doivent lutter pour vivre. Ça a été très dur par moments pour ces refugies. Ils devaient acheter tout pour vivre et aussi payer les études des enfants. Certains réfugiés qui avaient des parents aux Etats-Unis trouvaient la vie facile. Mais pour les plupart des réfugiés, l’histoire était de lutter pour pouvoir vivre.
Même les ghanéens étaient au chômage donc trouver un travail pour un libériens était hors de sujet. Les petites filles libériennes se prostituent ; les jeunes garçons ont commencé à voler. Le camp des réfugiés était un endroit où tu ne pouvais pas avoir confiance. C’est dans ce camp que moi et ma sœur sommes venus vivre.
Avant de venir au Ghana, je donnais des cours de piano et guitare chez les riches à Abidjan. A Accra j’ai remarqué qu’il y avait un marché pour ce service de moi. Avec certains contacts que j’avais déjà à Accra, j’ai commencé avec trois familles en donnant des cours de musique aux enfants des riches. Le revenu était très bien. Je suis allé habiter à Accra et je vivais bien. Mais aussi je me souciais de mon avenir et mes études. Pour pouvoir aller à l’école, j’ai laissé mes affaires et avec l’aide un ami américain, je suis entré dans une université à Accra où J’ai eu ma Licence d’Arts en Finance en Décembre dernier. Pendant ce temps aussi, j’ai travaillé dans une entreprise où on vendait des voitures de luxe.
Etre un refugie n’est pas une vie facile. Mais je suis content d’avoir vécu ma vie de refugié en me préparant pour ma vie à venir. Avec ces expériences de la Côte d’Ivoire et du Ghana, je sais que je suis prêt à tous ce qui m’arrivera dans les années à venir. Merci !!!!




Hello everyone!
My name is Samuel Jacobs, traditionally they call me Whodokweh village. This is my family name. If I hear that name, I am sure that the person calling knows me long ago. I am a Liberian refugee living in Ghana. I am age 33, born April 24, 1976.
Since the age of 15, I lived as a refugee in two countries of western Africa. In 1991, I entered in Côte d'Ivoire with my Mama, her husband and my little brothers and sisters. Eleven years will elapse before emigrating to Ghana where I also spent six years of my life. Here is my story!
In Cote d'Ivoire, a part of my life was difficult and the encouragement. Arriving in a Francophone country, communication was my first problem. I was only 15 years old, but I was the eldest child. So he had become an adult to care for others in a strange country. Soon with my stepfather, I began working in the fields of Ivorians to make money. With this money, we bought what we needed. UNHCR (High Commissioner for Refugees), we gave food rations. Refugees receiving rice, oil, beans and some cookies too. It (the operation) was sufficient for the family for a month, but he had sought other ways to satisfy our other needs. So we sold rocks, working in the fields of Ivory Coast and had gardens where other refugees came to buy vegetables.
The house my family was not great. It was built with bamboo mats. When it rained, the family stood in the rain. Water was everywhere in the house, but I can also say the room. We were all in one room in Tabou. Parents and children sleeping in the bed (the only bed in the room-house) and the other to the ground.
One day I was sleeping outside with other family members. It was very hot in the house, room. When it was hot, we slept outside in the open air where the wind was good and sleep came quickly. In early morning, the rain came. Everybody was screaming 'rain! Rain! "I've heard, but I was tired from what I had worked all day as the eldest of my family and I was sleeping so I stayed outside, I was in the rain. Where could I go? Our room was like outside.
I recall, this was in a small town on the border of Liberia and Côte d'Ivoire called Tabou. It is a city of Krumen, people found in both countries. It was here that life was hard, difficult and unbearable.
Fortunately, nature has brought me friends, two Americans and one Portuguese. And since then, my life has changed in Côte d'Ivoire. I'm sure you want to know what happened. I will tell you.
One day I played my guitar on a rock in my neighborhood Tabou when a missionary of the SMA (Society of African Missions) approached me and asked me to come home. This visit changed my life completely. Among them I met Katherine, an American who, after speaking with me, decided to help me with my studies in CP1, CP2, CE1 and CE2. I was 17 and I was in college in the English system.
In 1994 with my french beginner, my friends and me, we made the trip to Abidjan, the commercial capital of Côte d'Ivoire. We were six refugees from Liberia and we formed a group of Accapella. Ivorians have loved this group and our way of singing without instruments. During the two years that follow, we've lived with lots of sparkle, life was very much in Abidjan is a musician singer.
Unfortunately, I could not go to school as the group took me all my time. And if I left the group, I had no money to pay for school fees. So in 1995, I decided to stop the business with my group to go to school. It was difficult, but I did. I had the BTS and my tray (Tray plus two) in Abidjan. Meanwhile, I sang and I played musical instruments in churches for a living. In 2000 when I had my BTS, I started working with the Embassy of the United Kingdoms in Abidjan. It was my first good job and I was very happy to leave my house in the morning to go to work. But in Africa, the future is never safe even if you planned well.

In 2002, with the civil crisis, I left the Ivory Coast with my little sister father for Ghana. We came to Ghana on 18 October 2002 to start a new life as refugees. I did not know how to integrate into Ghanaian society. I had to find a way to support my sister and me. In Ghana, everyone took charge himself. He was a refugee camp but had to pay all the house and other needs. Generally, life in camp for Liberian refugees in Ghana was educational. Education for learning to live on your own work. UNHCR does not give free rations as in Côte d'Ivoire. All refugees are struggling to live. It was very hard at times for these refugees. They had to buy to live and pay children's education. Some refugees who had relatives in the United States found life easy. But for most refugees, the story was to fight to live.
Even Ghanaians were unemployed to find work for a Liberian was off topic. Liberian girls in prostitution, the boys began to fly. The refugee camp was a place where you could not be trusted. It is in this camp that me and my sister came to live.
Before coming to Ghana, I gave lessons in piano and guitar with the rich in Abidjan. In Accra I noticed there was a market for this service for me. For some contacts I had in Accra, I started with three families by giving music lessons to children of the rich. The income was very good. I moved to Accra and I lived well. But I worry about my future and my studies. To go to school, I left my belongings and with assisting an American friend, I entered a university in Accra where I had my Arts Degree in Finance in December last. During this time also, I worked in a business where you sell luxury cars.
Being a refugee is not an easy life. But I'm glad to have lived my life as a refugee in preparing me for my future life. With these experiences in the Ivory Coast and Ghana, I know I'm ready for everything that happen in years to come. Thank you!

Commentaires