Nous sommes en septembre 2025, alors rejoignez-moi pour célébrer mes trente ans (par intermittence) de vie et de travail en Afrique.
À mon arrivée en 1995, nous écrivions encore des aérogrammes à nos proches et recevions des colis de livres de poche envoyés par des amis. Si nous avions besoin de billets d'avion, nous devions contacter une agence de voyage à Lomé, la capitale. Nous disposions d’une connexion Internet par modem pour envoyer des e-mails, mais nous n’avions pas accès au Web. Nous partagions des fichiers informatiques sur des disquettes. Notre centre missionnaire n’avait qu’un seul téléphone fixe. Cette newsletter était autrefois imprimée au Royaume-Uni, et des copies papier étaient envoyées par la poste par un bénévole dévoué.
Aujourd’hui, 30 ans plus tard, nous restons principalement en contact via WhatsApp. L’invention de la clé USB a été particulièrement révolutionnaire, car sous les tropiques, les disquettes attiraient toujours la moisissure. Je peux télécharger des livres sur mon Kindle, acheter des billets d’avion en ligne, effectuer des transactions bancaires au Royaume-Uni sur mon téléphone portable et organiser une réunion Zoom avec un collègue linguiste au Canada... tout en sirotant un jus de citron frais, assis sur ma véranda dans un petit village de montagne.
Grâce à la générosité des donateurs, ce village
dispose désormais de l’électricité, d’un forage fournissant de l’eau potable et
d’un accès routier grandement amélioré. Il y a également un collège et un
lycée. La population de Kara, la ville la plus proche, a presque doublé. Elle
compte désormais une université, une nouvelle cathédrale catholique, plusieurs
hôtels avec restaurants et piscines, un supermarché, ainsi que de nombreux
cybercafés, guichets automatiques, et stations-service. De nombreuses rues ont
été goudronnées et certaines sont équipées d’un éclairage public solaire. Quant
à Lomé, la capitale, elle dispose désormais d’un périphérique avec un viaduc et
d’un terminal d’aéroport de classe mondiale. Tout cela montre que l’Afrique est
quand même en train de se développer. Cependant, un changement moins visible
mais finalement plus profond depuis mon arrivée en 1995 est que, au Togo et au
Bénin voisin, le Nouveau Testament a été traduit et publié en non moins de 17
langues (adélé, aja, akébou, biali, ditammari, ifè, igo, ikposso, kabiyè,
miyobè, moba, naténi, nawdm, ncam, ngangam, saxwé, et tem). Donc ces
communautés ont désormais accès à la Bonne Nouvelle dans leur langue maternelle
pour la toute première fois. Toutes les photos dans cette newsletter
proviennent de la dernière cérémonie de lancement du Nouveau Testament en
langue akébou, qui a eu lieu il y a quelques semaines seulement.
David Roberts, membre de la FLM
Photos ©️ Sarah Jane Capper 2025. CC BY-NC-ND
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