TANZANIE


LULU – project in Mwanza, Tanzania

by Corine 't Hart, the Netherlands

'Every time I go to a funeral, I come back with a child. My brother often leaves with a cow or a goat.'

It is difficult to say how old she is but in Swahili we call her a bibi, an old lady. She lives in a small house made of mud bricks and a thatched roof. The bibi is explaining why she has so many young children in and around her house. They are not hers, she gets them at funerals of relatives: 'please, take care of this young girl, her mother just died and we don't know where the father is'. There is also a cow behind her house. She probably complained at a certain funeral about the male relatives leaving with the livestock and her being left behind with more mouths to feed. How does she do it, feeding at least 5 girls who are in their late 10s - early 20s and a couple of toddlers, either children of those young girls or orphans that came after the bibi had visited another funeral.

It is March 2013, we are in Ilemela, in Uzima center, which is managed by the American Maryknoll lay missionary Joanne, who has been in Tanzania almost 30 years. Joan takes care of HIV infected and affected families. The sick ones receive medicine and medical care, their children are able to go to school thanks to the help of Uzima center. Joanne and I are discussing the possibility of working together. She only takes care of the youth that is registered in the center and is going to school, but she realizes that quite some of the families that she is helping have girls at home that don't go to school. That is where I can step in, with the Lulu- project that I have started here in Mwanza, a big city at Lake Victoria.

I came to work with the SMA in Tanzania in February 2011. I have worked for almost two years in a center for street girls. My work was to coordinate a preventive project for teenage girls that are at danger running away from home and into the streets and brothels of Mwanza. I learned a lot and at the end of last year, it was time to leave that center and continue, alone but still with the SMA.

Earlier this year I sat with a group of girls that I knew from when I was working with them for the other project. We discussed the possibilities of starting up something new, better, completely focused on young mothers. We wanted to start helping them to build up a social network of peers living under the same circumstances and giving them the strength to believe in themselves. One came up with the word lulu, Swahili for pearl, as the name for this new project. The picture of a hand holding this pearl was drawn. It reminded me of the text of Matthew 13:45,46 in the bible where we read that we are to God as pearls of great price are to a merchant. Even though not all members of the LULU-project are familiar with the bible, this message - 'you are of great price', is important for them as a basis to grow and be able to take care of themselves and their young children. The picture with the hand holding a pearl refers at the same time to our own hands that are blessed with talents of great price; being able to write, to show someone the way, to comfort and also to make beautiful things.

I am just back from the Netherlands and enjoyed my two months of holidays there. The group of girls that started in January, had made a lot of things which I could sell to friends and family as the pearls from Tanzania. In this way the girls were able to earn some money, a good capital to start small businesses. When I came back in Mwanza I found the group, more busy then ever.  'Corine when are you going again? We have made a lot to sell to you for your friends at home'. I explained to them that Mwanza is home for me now and that I won't be leaving soon. We're trying to adjust the products that they make to be able to sell them here in Tanzania. But if you are interested in what they make, have a look at www.facebook.com/luluproject and become a customer or a friend!

And the bibi with all the young girls and children in her house? We decided to allow the four older girls to join the group that we will start in Ilemela this month. Hoping that they will discover that they are not just trash thrown away after a funeral but pearls, protected by God's hands.

 


LULU - projet à Mwanza, en Tanzanie
par Corine 't Hart, aux Pays-Bas

«Chaque fois que je vais à un enterrement, je reviens avec un enfant. Mon frère, c’est souvent avec une vache ou une chèvre.”


  Il est difficile de dire quel âge elle a, mais en swahili, elle est Bibi, une vieille dame. Elle vit dans une petite maison faite de briques, de boue et un toit de chaume. Bibi nous explique pourquoi elle a tant de jeunes enfants dans et autour de sa maison. Ce ne sont pas les siens, elle les ramène lors des funérailles de parents: «S'il vous plaît, prenez soin de cette jeune fille, sa mère vient de mourir et nous ne savons pas où est le père.” Il ya aussi une vache derrière sa maison. Elle se plaignait sans doute à certaines funérailles que les parents mâles partent avec le bétail et qu’ils laissent les bouches à nourrir. Comment fait-elle, pour s’occuper de au moins 5 filles qui ont entre 10 et 20 ans et un couple de petits enfants, que ce soit de ces jeunes filles ou  les orphelins, ils sont venus avec Bibi après un autre enterrement.
C'est en mars 2013, que nous nous sommes installés, dans le centre Uzima dans l’Ilemela, qui est géré par l4American Maryknoll, Joanne missionnaire laïque, qui est en Tanzanie depuis 30 ans. Joan prend soin des familles infectées et affectées par le VIH. Les malades reçoivent des médicaments et des soins médicaux, leurs enfants peuvent aller à l'école grâce à l'aide du centre Uzima. Joanne et moi, discutons de la possibilité de travailler ensemble. Elle ne s'occupe que de la jeunesse qui est enregistré dans le centre et qui va à l'école, mais elle se rend compte que dans certaines des familles qu'elle aide, les filles sont à la maison qui ne vont pas à l'école. C'est là que je peux intervenir, avec le projet-Lulu que j'ai commencé ici, à Mwanza, une grande ville au bord du lac Victoria.

Je suis venu à travailler avec le SMA en Tanzanie, en Février 2011. J'ai travaillé pendant près de deux ans dans un centre pour filles des rues. Mon travail consistait à coordonner un projet de prévention pour les adolescentes qui sont en danger et se s’ont enfuie de la maison et se retrouvent dans les rues et les maisons closes de Mwanza. J'ai beaucoup appris et à la fin de l'année dernière, il était temps de quitter ce centre et continuer, seule, mais toujours avec le SMA.

Dans le courant de l’année, je me suis assis avec un groupe de filles que je connaissais quand je travaillais avec elle pour l'autre projet. Nous avons discuté des possibilités de démarrage de quelque chose de nouveau,  de mieux, complètement concentré sur les jeunes mères. Nous voulions commencer en les aidant à construire un réseau social de pairs qui vivent dans les mêmes circonstances et de leur donner la force de croire en elles-mêmes. On est venu avec le mot Lulu, le swahili pour perles, le nom pour ce nouveau projet. L'image d'une main tenant cette perle a été crée. Cela m'a rappelé le texte de Matthieu 13:45,46 dans la bible où nous lisons que nous sommes à Dieu comme des perles de grand prix sont pour  un marchand. Même si tous les membres de la LULU-projet sont familiers avec la Bible, ce message - «vous êtes de grand prix», est important pour eux comme une base pour grandir et être en mesure de prendre soin d'eux-mêmes et leurs enfants. L'image avec la main tenant une perle se réfère à la fois à nos propres mains qui sont bénis avec des talents de grand prix; être capable d'écrire, de montrer à quelqu'un la voie, pour réconforter et aussi de faire de belles choses.

 


Je suis tout juste de retour des Pays-Bas et apprécie mes deux mois de vacances là-bas. Le groupe de filles qui a débuté en Janvier, avait fait beaucoup de choses que je pourrais vendre à des amis et la famille comme les perles en provenance de Tanzanie. De cette façon, les filles ont réussi à gagner un peu d'argent, un bon capital pour démarrer de petites entreprises. Quand je suis revenue à Mwanza, j'ai trouvé le groupe, plus occupé que jamais. «Corine quand retournerez-vous au Pays-Bas ? Nous avons fait beaucoup d’objets pour vendre à vos amis à la maison ». Je leur ai expliqué que Mwanza est une maison pour moi et que jene pas envie de quitter pour le moment. Nous essayons d'ajuster les produits pour être en mesure de les vendre ici en Tanzanie. Mais si vous êtes intéressés par ce qu'ils font, avoir un regard sur www.facebook.com / luluproject et devenir un client ou un ami!

Et Bibi avec toutes les jeunes filles et les enfants dans sa maison? Nous avons décidé de permettre aux quatre filles âgées de rejoindre le groupe que nous allons commencer à Ilemela ce mois-ci. En espérant qu'elles découvrent qu'elles ne sont pas seulement comme jetées  à la poubelle après un enterrement mais des perles, protégées par les mains de Dieu.


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