L'économie de François

 "L’Économie de François": l’urgence de la sobriété et du ralentissement.


Une rencontre internationale de jeunes actifs, entrepreneurs, engagés pour un autre modèle économique, centré sur l’humain, la sobriété, le bien commun; pour doter l’économie d’une «âme», selon le mot du Pape. L’événement «L’Économie de François», à l’origine prévu sur les terres de saint François à Assise en Italie, se tient en visioconférence du 19 au 21 novembre.


Une nouvelle fois le Pape François s’inscrit dans le sillage de saint François d'Assise.

Par cet événement, en droite filiation spirituelle avec celui dont il a pris le nom, le Pape entend donner vie à l'idée d'un type d'économie différent, plus attentif aux plus faibles de la société, et non exclusivement axé sur le gain de richesses matérielles.

Trois jours durant, économistes, experts et entrepreneurs de haut niveau, se succéderont devant une tribune virtuelle composée d’un millier de jeunes engagés, issus de 25 pays, s’y préparant depuis des mois.
Revenir à la doctrine sociale de l'Église


Cette démarche du Pape, initiée dans une Lettre datée du 1er mai 2019, prône la nécessité d’une transformation de notre modèle économique, estime Pierre-Yves Gomez. Pour cet économiste, professeur à l’EMLyon, qui a pris part aux travaux préparatoires de l’événement, le Pape, souhaitant un retour aux fondamentaux de la doctrine sociale de l'Église, poursuit le travail enclenché depuis 2 000 ans.

«Pas de rupture, mais une urgence du moment à transformer notre modèle», relève Pierre-Yves Gomez, également directeur de l'Institut français de gouvernement des entreprises. Le constat d’un épuisement des ressources physiques et humaines impose cette urgence à transformer les mentalités, «orientées depuis 40 ans sur une économie spéculative: spéculation financière, immobilière, technologique, spéculation sur les compétences, les meilleurs, le gain le plus grand, la mentalité du ‘’toujours plus’’», ajoute cet économiste fondateur des Parcours Zachée.
Douceur et miséricorde dans l'économie


En ce sens, l’enseignement de saint François, «apôtre de la douceur», a beaucoup à nous apprendre. «En termes économiques, la miséricorde et la douceur selon saint François se traduisent par une attention aux inégalités», remarque Pierre-Yves Gomez, précisant bien qu’il ne s’agit pas là «d’un appel à la pauvreté», mais «à la sobriété et au ralentissement», vecteurs de créativité face à l'accumulation et l'accélération.

Ramener la miséricorde, l'humain, dans l’économie, objectif de ces trois jours de conférences autour du Pape, qui délivrera un message de conclusion, en vidéo, samedi 21 novembre.

Entretien avec Pierre-Yves Gomez :

Pour suivre les divers interventions : https://www.facebook.com/vaticannews.fr

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