Nouvelles des Cartières

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Nos dates

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Les jeudis à 20h15 aux Cartières

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Editorial

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La récolection du 25 février

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Le temps de carême est un moment pour se retirer sur la montagne, dans nos chambres, dans le silence de nos cœurs pour prier, pour être en communion avec notre Père qui est au Cieux. Ainsi, la famille spirituelle de Mgr Brésillac s'est réunie pour une récollection, ici aux Cartières, le samedi 25 février dernier, autour du thème : « sur les pas de nos fondateurs ».

La sœur Sylvie Flamand et le père Paul Quillet, en puisant dans la vie des sœurs Alice et Thérèse Munet, fondatrices de la congrégation des sœurs Missionnaires Catéchistes du Sacré-Cœur (MCS-C) et de Mgr de Marion Brésillac, fondateur des Missions Africaines (SMA) ; nous ont enrichi sur la générosité de ces fondateurs, leur attachement à Dieu par la prière et leur confiance en Celui-ci. Les sœurs Munet ont pris soin des « tirailleurs sénégalais», chéri et nourri. Alice Munet écrivit dans la biographie p.391 « la charité…; la charité !…la charité basée sur  

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File rouge - forage d'eau potable

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Cette personne a réalisé que l'urgence était de trouver un lieu d’accueil pour ces jeunes. Elle a téléphoné aux Missions Africaines (SMA) aux Cartières pour présenter le problème. Aussitôt les pères sont partis les récupérer en voiture et une salle a été disposée avec matelas et couvertures pour bien les accueillir. C’est ainsi qu'a commencé l’accueil des migrants aux Cartières.

 

Pour faciliter cet accueil bien vite est né le projet de construction de deux chambres séparées et autonomes. La nourriture était en charge des SMA. Ceci pendant trois ans. Depuis Avril 2022 une convention est passée entre le SMA et le département du Rhône. Une chambre est mise à la disposition pour accueillir jusqu’à cinq personnes. La maison fournit les draps, les serviettes de toilette, et, grâce à la convention, les repas et les produits d’hygiène. Outre ceci, ces migrants trouvent aussi ce qui est important: la sécurité, le confort, et quelqu'un qui se soucie d'eux...

 

Les migrants qui nous sont envoyés pour quelques jours et quelques nuits, ont chacun leur histoire qui commence dans leur pays, leur famille et leur communauté. Elle se poursuit alors qu’ils se dirigent vers le nord, après avoir traversé le désert, la mer. Ils ont été témoins de violence, voire de morts, au cours de leur voyage. La plupart d’entre eux ont été battus à un moment donné, emprisonnés ou même violés. Beaucoup ont un ami, un frère, une sœur ou un oncle avec qui ils voyageaient dont ils ont été séparés, sans savoir s’ils sont encore en vie quelque part, ou au fond de la Méditerranée, ou dans une prison dans un pays…


Les différentes histoires sont illimitées. Ce n’est pas à nous d’en déterminer la véracité. Ce n’est pas à nous non plus de juger s’ils ont réellement 15 ans ou, si en fait, ils en ont plutôt 23. Peu nous importe que leur famille ait trouvé les milliers d’euros nécessaires pour payer un passeur, ou qu’ils aient réellement voyagé avec un membre de leur famille ou un voisin. Ils ont payé leur voyage en s’arrêtant souvent pour passer quelques jours, semaines ou mois ici ou là pour gagner l’argent nécessaire pour la prochaine étape. Peu nous importe que Lyon ou Chaponost soient leur première étape en France et leur première tentative de demande d’accueil des mineurs, ou qu’ils aient déjà tenté les démarches sans succès ailleurs en France.


C’est au département du Rhône de statuer. Quant à nous, nous pouvons seulement décider de la manière de les accueillir comme êtres humains, qui sont souvent, comme nous le recommande le pape François d’aller aux périphéries, vers les marginaux et les plus petits d’entre nous. Ils sont ici avec nous pour quelques jours et notre mission aux Cartières est de faire, au mieux, qu'ils se sentent les bienvenus, soignés et en sécurité.


Ce qui est important, quel que soit leur âge ou la raison de leur présence ici, est qu'ils ont l’opportunité de se sentir en sécurité, de se reposer, de manger et de satisfaire leurs besoins fondamentaux.


Ces jeunes, dont l’avenir est inconnu, sortent souvent d’une expérience douloureuse. Leur avenir est entre les mains des autres. Ceux qui restent plus d’une nuit ou deux aux Cartières en profitent pour se reposer et commencer à se sentir à l’aise. Mais l’anxiété les gagne à la pensée de ce qui les attend: Seront-ils acceptés en tant que mineurs ? Ou seront-ils refoulés, et devront-ils faire appel au tribunal de Lyon, tout en continuant de naviguer dans le système d’hébergement, de nourriture, d’éducation, et d’éviter les industries de la drogue et du sexe ? Ou devront-ils passer à autre chose pour réessayer dans une autre ville ou un autre pays ? 

 

Qu’ils aient 15 ou 23 ans, ces jeunes ont vécu des situations tragiques, ils ont affronté des décisions impensables qui bouleversent leur vie, auxquelles beaucoup d’entre nous n’aurons jamais à faire face personnellement quel que soit notre âge. Si pendant quelques jours ces jeunes peuvent se sentir en paix, savoir que quelqu’un s’intéresse et veille sur eux, que leurs besoins sont satisfaits, lors de leur passage aux Cartières, alors nous pouvons penser que notre mission est atteinte.

 

Steve Phillips

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Association Les Cartières - Missions Africaines

36 route de la gare,  
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Tél. : 04 78 45 21 89 
Mail : accueil@lescartieres.fr

Site internet : www.lescartieres.fr



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